samedi 20 octobre 2012

L'âge de raison

Petite chronique d'une fan des mangas à propos des mangas: quand on grandit, on arrête de les lire ou pas?
avec l'âge, on devient plus mature, on porte des talons, on se maquille, on range ses peluches et on préfère manger des sushis plutôt que d'avaler un paquet de dragibus cul sec. et on arrête de se curer le nez, de dire des trucs débiles, de pleurer quand on tombe par terre (surtout devant Grayyyyy-sama, dédicace à Juvia de Fairy Tail)... On ne regarde plus de dessins animés... on ne rêve plus de devenir actrice célèbre ou tueuse professionnel, on range ses bandes dessinés et on laisse tomber les mangas.
Oui, les mangas! Avec leur univers délirants, leurs personnages mignons, excessifs, incroyablement forts ou de véritables mollusques... Et puis, avouons-le, les personnages dessinés avec leurs gros yeux et leurs voix suraïgues ce n'est plus de notre âge. Il faut grandir un peu! Entrer dans la vie active, devenir mature et arrêter de fantasmer sur des vies imaginaires, avec de la magie et des filles adorables! Parce que la réalité, c'est que cette fille aux cheveux bleus qui vit enroulée dans une couette (Erio de Denpa Onna to Seishun Otoko) se retrouverait soit à l'asile, soit à la rue, que les mages de Fairy Tail aux tenues colorées et aux idéaux sur l'amitié plus forts que tout finiraient trahis par leurs amis, et démunis sans leur monde de magie.... Et les innombrables assasins au grand coeur qui peuplent nos mangas, ces personnages si forts et si intelligents qui cachent leurs blessures intimes derrière un katana...

Est-ce que devenir adulte c'est oublier ces rêves puériles, irréalisables? le monde des rêves ne peut-il pas franchir la barrière des années? Le jour où j'arrêterai de pousser des cris dans la rue en me cachant les oreilles des deux mains, de sauter à pieds joints sur un canapé en appelant un ami onii-chan, de sortir mon katana de son fourreau pour faire semblant de boter les fesses à des zombies, de passer du rire aux lrmes, de la menace à la panique, peut être qu'il sera possible de dire de moi que je suis une adulte, une vraie.
Mais savoir être excessif et garder une place à l'irrationnalité n'est pas si déraisonnable. A l'heure du virtuel, des grandes théories économiques, des décisions d'orientation décisives pour l'avenir, je ne veux pas abandonner les mangas, parce qu'ils ne sont ni puériles ni abrutissants. et je refuse de rougir de ma tendance à l'exagération, parce que la vie n'est pas faite que de petits calculs.
les mangas, c'est l'enthousiasme de ceux qui n'ont pas cessé de rever, et d'exprimer leur originalité.
Appelez-moi gamine, marginale, dites-moi que je vis en dehors de la réalité. Mon arme, c'est ma singularité, et les mangas, c'est mon carburant à idées, à rêves, et c'est pas la maturité qui va me faire changer. Nya!
(le dessin est de moi aussi^^)
Hikari